Photographie : D.R.
Nuit Blanche : 100 000 visiteurs en mouvement de la gare à
Pompidou
LOR'Actu.fr
Metz
La traditionnelle Nuit Blanche s’est jouée vendredi dans
les rues de Metz. Inaugurée en toute «amitié» par la ministre
Aurélie Filippetti, l’évènement a rassemblé plus de 100 000
visiteurs. Une manifestation populaire qui affiche quelques couacs
au tableau.
Ils sont venus en masse dès 18h. A la gare SNCF, mélangés au
milieu des voyageurs, les plus impatients attendent l’inauguration
de la cinquième Nuit Blanche messine, en présence ni plus ni moins
de la ministre de la Culture. Quelques politesses lancées à
destination des artistes et organisateurs, puis le maire PS
Dominique Gros a défendu une nouvelle fois l’évènement devant un
public déjà acquis. Christophe Girard, maire PS du quatrième
arrondissement de Paris était également présent. C’est le «papa»
de la Nuit blanche à Paris qui a ensuite donné des idées à
New-York, Berlin ou bien sûr Metz.
Vers 19h, les premières animations sont lancées. La file d’attente
est déjà longue devant l’entrée des salons de la gare ouverts
exceptionnellement pour l’occasion. De l’escalier d’honneur au
salon Charlemagne en passant par une visite guidée et commentée
d’une historique locomotive Micheline, la gare a soudainement eu
un nouveau visage. Bien loin de celui du quotidien et de la
fourmilière
pressée. Cette nuit, le temps s’est figé. L’artiste
Marie-Noëlle Deverre y faisait tourner un couple de danseurs en
chair et en os entouré d’un charmant enchaînement de barbelés
roses.
Envoûtant...
Du côté de Pompidou, une projection inédite était offerte aux
passants toutes les demi-heures de 21h30 jusqu’au bout de la nuit.
Les hauts parleurs vrombissants ont animé les très calmes et
silencieuses rues de la ville. «Certainement une des meilleures
animations» lance un visiteur. Le mapping vidéo et sonore du label
AntiVJ sur le toit et les trois galeries du Beaubourg messin a
réussi son coup. Avenue Foch, les visiteurs ont découvert une
artère très calme plutôt habituellement saturée par les bouchons.
«Ca manque de musique» déplore un noctambule perché sur son vélo.
En effet, le rayon laser «visible à 40 kilomètres de Metz» projeté
depuis l’Avenue Foch a retenu toutes les attentions. L’arc-en-ciel
d’Yvette Mattern sera également projeté samedi soir.
Les tentacules d’une pieuvre sortant des bureaux de la façade de
la Banque Populaire ont amusé les passants. Le Grand
Séminaire affichait une heure d’attente pour y entrer et les
Arènes de Metz se sont couchées avec la gueule de bois. La salle
s’est transformée en night-club géant avec aux platines deux
frères belges, David et Stephen Dewaele sous le nom du collectif
«2MANYDJS DJ SET».
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publié le 06/10/2012 à 05:00
culture | Hier à Metz Nuit blanche : le cap des 100 000 visiteurs
atteint
Le républicain Lorrain
A peine lancée, la Nuit blanche à Metz a connu, hier soir,
ses premières files d’attente dans les lieux fermés. À 19h, le
public faisait déjà la queue pour entrer dans le hall de
l’escalier d’honneur de la gare de Metz où l’artiste Marie-Noëlle
Deverre faisait tourner un couple de danseurs dans une crinoline
de barbelés roses. Un petit bijou d’onirisme. Plus loin,
dans la chapelle du Grand Séminaire, limitée à 19 personnes, il
fallait patienter une heure pour voir le splendide cocon de verre
de Rachel Maisonneuve flotter sous la coupole.
Du côté des organisateurs, on comparait ces difficultés « à celles
rencontrées à la Nuit blanche à Paris » et on confiait « avoir une
heure d’avance en termes de fréquentation sur l’année précédente.
»
Dans les lieux ouverts, en revanche, la circulation a été beaucoup
plus facile. C’est une foule tranquille qui s’est engouffrée sous
le parvis de la gare pour voir les treize cercles psychédéliques
créés par Sébastien Bassin, Benjamin Dufour et David Renaud. Sur
le parvis
du Centre Pompidou-Metz, ils étaient très nombreux à assister à
l’impressionnant mapping du label AntiVJ sur le toit et les
ouvertures des galeries. Dans l’avenue Foch, libérée de ses
voitures, on regardait à loisir l’arc-en-ciel d’Yvette Mattern
créer un toit et on s’amusait des tentacules articulés de Filthy
Luker ayant poussé sur la façade d’une banque…
« Une nuit blanche permet aux citoyens de se réapproprier la ville
et la nuit à travers la culture », affirmait sur le quai n° 1 de
la gare la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, venue
inaugurer l’événement en compagnie de Christophe Girard,
l’initiateur de la Nuit blanche à Paris. À ses côtés, le maire de
Metz, lui, précisait que cette Nuit serait « l’art de parcourir
les travaux du Mettis [ futur bus à site propre, qui sera inauguré
le 4 octobre 2013, N.D.L.R.] et de critiquer les œuvres d’art. »
Hier soir, le public, lui, regardait surtout les œuvres d’art...
G. C.
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