Le bout du rouleau, galerie Duchamp, 2018
Installation suite à une résidence Iconoclasses Estampes, gaze de métal.
Naissant de jeux d’échange avec un public hétérogène, mes productions foisonnent, débordent et racontent des histoires en disséquant de manière ethnologique les images qui nous environnent.
Ces réalisations sont souvent évolutives, se démultiplient, se morcellent en puzzle, se transforment comme des Barbapapas lorsqu’elles s’imprègnent de tout ce qui les entoure.
Durant ma résidence, j’ai été fascinée par des planches éducatives imprimées en couleur que les enseignant(e)s utilisaient autrefois pour illustrer leurs cours, notamment les sciences naturelles.
Cette pratique de visualisation scolaire laisse maintenant place à celle qui consiste à avoir recours à Internet comme à une encyclopédie. Dans un cas peu d’images, dans l’autre un déferlement d’images.
L’installation in situ et éphémère Le bout du rouleau puise dans cette banque d’images anciennes pour remuer le fond de nos idées reçues ou « images reçues », images d’Epinal.
Tous ces clichés qui nous éduquent n’apparaissent-ils pas un jour ou l’autre obsolètes, incompréhensibles en dehors de leur contexte ? Dans cette installation, en forme de plan de dissection monumental,
la couleur chair des estampes met au même niveau toutes ces choses qui se déversent en cascade comme d’une Corne d’abondance qui ne serait pas inépuisable.
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