Gravure > Intérieur/ extérieur, Usine Utopik, 2014 |
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Intérieur/ extérieur, exposition au Centre de création contemporaine l’Usine Utopik , dans le cadre du Festival des bords de Vire – 2014
Nature variable, composition 5, 8 linogravures 40 x 50 cm encadrées, impression sur Hahnemühle, 2012-2014
Ces linogravures sont les morceaux d’un tout devenu invisible et jouent avec leurs parts manquantes. Elles se voudraient recomposables à l’infini. Chaque partie peut se donner à voir de manière autonome, tout en pouvant se combiner avec d’autres. Une recomposition permanente permet d’assurer la métamorphose des images. Dans ce work in progress, le temps participe, par l’ajout ou l’extraction d’éléments, à rendre ce tableau mouvant. Des coïncidences de formes apparaissent, le hasard prend de plus en plus de place.
Nature variable est une composition dont l’origine est un travail en linogravure né de l’observation d’une radiographie de dentelle ornant le coin d’un mouchoir. Lors de ce projet, des dentelles retrouvées dans les greniers de l’hôpital d’Alençon ont pu être radiographiées, grâce à l’équipe de radiologie et en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts et de la dentelle d’Alençon. Par la suite j’ai pu développer ce projet en réalisant de nouvelles estampes lors d’une résidence à la galerie Modulab à Metz, puis au Centre Périnatal de Nogent-le Rotrou (avec la Galerie In Situ). Ce projet dont l’origine est un coin de mouchoir continue d’évoluer…
A mon seul désir, variation 2, impressions de linogravures et tissus cousus, dimensions variables, 2013-2014
Performances, gravures ou installations dans le paysage, mes travaux sont toujours des univers en transformation, des rêves remodelables à l’infini. Mes projets s’interpénètrent ou se recyclent pour donner naissance à de nouvelles productions.
Ainsi ce travail a pris sa première apparence lors d’une résidence jumelage au collège d’Athis de l’Orne avec l’association Vaertigo (A mon seul désir, Les tentes hâtives, variation 1). Une performance chantée avec la plasticienne Solveig Robbe a eu lieu, en juin 2013, donnant son et mouvement à cette sculpture.
J’ai imaginé une nouvelle version de ce travail pour l’installation à l’Usine Utopik en septembre 2014 (A mon seul désir, variation 2).
Les tentes sont comme des origamis : une question de plis et de replis. A notre époque, la tente est un objet manipulable, transformable, transportable et qui se développe dans l'espace comme par magie. L'objet « tente » me permet de réactualiser de nombreux fantasmes d’enfance: improviser un habitacle instantané (déploiement), construire et déconstruire immédiatement comme pour un jouet, pouvoir habiter en tous lieux et être chez soi partout, donner réalité aux archétypes de la grotte, du nid ou de la hutte. La notion de seconde peau inhérente à cet objet m'intéresse particulièrement: la frontière entre espace extérieur et espace intime est réduite à son minimum à cause de la faible épaisseur des parois de ce logis précaire. Ainsi j'ai travaillé la structure et l’enveloppe de ma tente comme une architecture au plus proche du corps, comme l’habitacle provisoire de rêves latents. La tente apparaissant dans la tapisserie médiévale de La dame à la Licorne, la grotte du Paradis de Jérôme Bosch ont constitué les références de mes recherches. Ces images, de par leur caractère fantastique et charnel, ont inspiré la linogravure qui a servi de matrice à 130 impressions textiles mises ensuite en volume...
Pour l’installation à l’Usine Utopik l’objet « tente » se trouve réduit à sa forme la plus élémentaire, se condensant alors dans la notion d’abri, qui pourrait être aussi bien animal qu’humain.
L’extérieur, de forme organique, devrait se trouver à l’intérieur. La surface de l’extérieur est surdimensionnée par rapport à l’espace intérieur.
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