Marie-Noëlle Deverre travaille le rêve au corps.
Elle expérimente des techniques variées (gravure, sculptures textiles, installations) ; elle choisit ses matériaux parmi ceux que lui offrent le quotidien ou le hasard, avec une prédilection pour tout ce qui rappelle les mues, les carapaces ou les coquilles. En explorant les relations du corps à l’enveloppe, elle propose à des danseurs des sculptures prêtes à porter, à habiter, à mettre en mouvement ; en gravant à la pointe sèche sur des cartons d’emballage, elle offre une seconde vie, poétique et déroutante, à ces rebuts de tous les jours.
Performances, gravures ou installations dans le paysage, les travaux de Marie-Noëlle Deverre sont toujours des univers en transformation, des rêves remodelables à l’infini. Ses projets s’interpénètrent ou se recyclent pour donner naissance à de nouvelles productions. Mettant en jeu le désir ou la frustration, on y retrouve souvent l’écho des mondes fantasmés de l’enfance.
René Guyaumarch’, écrivain.